du Chateau de Vergezac

du Chateau de Vergezac Cane Corso

Cane Corso

La mise bas chez la chienne

La mise bas chez la chienne

 


L’assistance après la mise bas de la chienne et de ses chiots

Dans un premier temps, pensez à vous nettoyer et à vous désinfecter les mains avec un gel hydro-alcoolique.

Les premiers gestes après la mise-bas des chiots

L’assistant doit déchirer la poche si la chienne ne le fait pas elle-même dans les 1 à 3 minutes suivant l’expulsion du chiot.

Lorsque le cordon n’a pas été déchiré par la chienne, clamper le cordon ombilical à 5 cm de l’ombilic à l’aide d’une pince à forcipressure et laisser la pince en place 10 minutes, puis le ligaturer et imbiber le cordon d’antiseptique à l’aide d’une compresse.

Procédez ensuite au retrait des membranes fœtales sur le chiot, particulièrement au niveau des voies respiratoires, en frictionnant vigoureusement le chiot avec des serviettes préchauffées. Les frictions permettent également de stimuler la respiration du chiot. On peut également utiliser une poire ou une seringue non montée pour retirer les fluides.

Si le chiot ne semble pas pouvoir respirer

Le chiot est balancé, la tête en bas, dans le creux de la main dans un mouvement de haut en bas, ou suspendu par les pattes arrières pendant quelques minutes. Attention à procéder avec une extrême douceur, afin d’éviter les risques d’hémorragie cérébrale, ou le « syndrome du bébé secoué ».

Si le chiot ne semble pas avoir de battements cardiaque

Afin de stimuler l’oxygénation du muscle cardiaque, procédez à un massage cardiaque externe en comprimant légèrement la cavité thoracique de chaque côté. Si vous ne voyez aucune réaction cardiaque au bout de 20 minutes, inutile de continuer la procédure.

En cas de problème entre la chienne et le chiot après la mise-bas

Lors de rejet d’un chiot par la chienne, frotter un placenta sur ce dernier aide la chienne à le reconnaître comme sien. Si la chienne est agressive avec ses chiots nouveaux nés, on peut la museler ou la tranquilliser pour une courte période. Pour les tranquillisants, n’hésitez pas à vous renseigner auparavant auprès d’un vétérinaire pour les doses.

Surveillez bien les premières tétées des chiots : elles sont capitales pour la suite de leur développement ! Les premières tétées permettent au chiot d’ingérer du colostrum, un lait très important pour son développement et son système immunitaire.

Un chiot présentant directement un réflexe de succion et une recherche des mamelles de la chienne a de bonnes chances d’être en bonne santé. Au contraire, un chiot qui ne cherche pas à se nourrir de lui-même doit être surveillé de près.

Les 5 symptômes à surveiller chez le chiot après la mise-bas

La température. Pour en savoir plus, retrouver toute les informations nécessaires sur notre article à propos de la lutte contre l‘hypothermie chez le chiot.

Les muqueuses doivent être roses. Si elles sont pâles ou bleuâtres, c’est peut-être le signe d’une déshydratation. A vérifier en mettant un doigt dans la gueule du chiot : si les muqueuses collent au doigt, c’est mauvais signe.

Le rythme respiratoire, devant être supérieur à 16 mouvements par minute.

La fréquence cardiaque, il doit tourner autour de 220 battements par minutes. S’il descend en dessous de 180, il y a urgence.

Le réflexe de pincement, le chiot doit vivement retirer sa patte si l’on pince l’extrémité de sa patte.

L’assistance de la chienne après la mise-bas

La chienne sera nettoyée et séchée. Les placentas peuvent ne pas être aperçus car la chienne les ingèrent fréquemment. Toutefois on tentera de vérifier que tous les placentas et les fœtus ont été expulsés. Si la chienne a quelques déchirures au niveau de la vulve ou a subie une épisiotomie, vous pourrez désinfecter votre chienne avec le vagizan qui permet une désinfection externe et interne.

La température rectale de la chienne est surveillée une à deux fois par jour dans les 10 à 15 jours qui suivent, sachant qu’elle monte normalement jusqu’à 39.5° C le lendemain de la mise-bas. Une légère hyperthermie de la chienne peut être le signal d’alarme d’un début de mammite ou de métrite.

On recherchera la présence d’écoulements purulents vaginaux ou mammaires (il est normal d’observer un léger écoulement verdâtre puis marron à la vulve pendant les 3 à 4 premiers jours), de fièvre, de dysorexie, ou de négligences vis à vis de la portée de chiots. Un examen quotidien des mamelles permet de rechercher signes de mammite: gonflements, rougeur, chaleur, douleur des mamelles, modification de la consistance du lait.

Prevision du terme chez la chienne

La prévision de la date du terme de la mise-bas est indispensable pour une meilleure surveillance de ce moment critique tant pour les chiots que pour la chienne. Elle présente également un grand intérêt lors de suspicion d’une mise bas dystocique (difficulté à mettre bas) et en cas de programmation d’une césarienne.

Pour déterminer le moment de la mise-bas, on peut se référer à la date de la saillie, ou à la date de l’ovulation de la chienne si celle-ci est connue. L’échographie permet, elle aussi, de donner des indications quant au jour de mise-bas.



La mise-bas se situe à 63 jours plus ou moins un jour après l’ovulation, et 60 jours plus ou moins un jour après la fécondation.

Les différents paramètres annonçant l’imminence de la mise-bas ne sont en aucun cas fiables à 100% s’ils sont pris de manière individuelle, dans le doute il ne faut pas se fier à un seul signe mais à un ensemble de critères. Les signes énoncés ci-dessous sont catégorisés comme variables ou fiables, c’est à dire que les signes variables peuvent être visibles ou non en fonction de la chienne.



Ovulation, fécondation et montée de lait avant la mise-bas de la chienne

L’ovulation de la chienne

L’ovulation est caractérisée par un frottis d’œstrus et une progestérone comprise entre 5 et 10 ng/ml.

La fécondation de la chienne

La fécondation correspond au moment de la saillie avec le chien ou de l’insémination artificielle canine.

La montée de lait avant la mise-bas de la chienne (Signe variable)



Le gonflement des mamelles de la chienne et un début de lactation apparaissent dans les 3 à 4 jours précédant la mise-bas (signe qui peut apparaître plus précocement comme plus tardivement, après la mise-bas). Le colostrum peut être présent dans les mamelles de la chienne 1 semaine, jusqu’à 15 jours avant la mise-bas. Chez certaines chiennes on n’observe parfois pas de lait jusqu’à la naissance des chiots.



La modification du comportement de la chienne avant la mise-bas (Signe variable)



Le comportement de la chienne est modifié à partir de 2 à 3 jours avant la mise-bas (inquiétude, baisse de l’appétit, isolement ou recherche de compagnie, grattage, préparation d’un « nid », appropriation d’objets). La chienne présente également une baisse d’appétit et une constipation.



La dilatation et le relâchement de la vulve de la chienne avant la mise-bas (Signe variable)



On constate une dilatation de la vulve et une bascule du bassin de la chienne 1 à 3 jours avant la mise bas.



La chute de la température de la chienne avant la mise-bas (Signe variable)



Une chute de la température corporelle de 1°C en moyenne est constatée dans les 24 à 48 heures précédant la mise-bas. Ce signe est retrouvé chez 80% des chiennes.



Il n’est cependant pas un très bon critère prédictif de la mise bas, cette chute étant parfois fugace, la température oscillant entre la valeur de chute et la valeur normale chez certaines chiennes, et ne remontant pas avant l’accouchement chez d’autres. Les variations individuelles sont importantes, et dépendent également de la race de chien. Chutant à 35°C chez les chiennes de race miniature, à 36°C chez les chiennes de format moyen alors que la chute est peu prononcée, à 37°C chez les chiennes de races géantes.



Des petites chutes de température sont parfois observées au cours de la dernière semaine avant la mise-bas parallèlement au déclin de la progestérone. Ce paramètre n’est donc pas toujours fiable.

La baisse du taux de progestérone de la chienne avant la mise-bas (Signe fiable)



Le dosage de la progestérone constitue avant tout une aide à la détection du terme de la mise-bas : l’accouchement doit se produire 12 à 36 heures après la chute de progestérone de la chienne sous 2 ng/mL. Le taux de progestérone permet également de décider d’opérer lors d’une césarienne.



La fonte du bouchon muqueux de la chienne avant la mise-bas (Signe fiable)



La fonte du bouchon muqueux et la « perte des eaux » de la chienne se fait environ 24 heures avant le début du travail de la mise-bas. Cet écoulement vulvaire apparaît chez la chienne quelques heures avant les premières contractions.



La fonte du bouchon muqueux sous la forme d’un liquide filant à la vulve, peut être remarquée par les propriétaires, et signe l’ouverture du col, traduisant le début imminent du travail. Cette perte du bouchon muqueux peut passer inaperçue car elle est souvent nettoyée par la chienne.



Les contractions précédant la mise-bas de la chienne (Signe fiable)



La phase préparatoire de la mise-bas débute avec les contractions utérines. Ce stade préparatoire dure de 6 à 12 heures, jusqu’à 36 heures chez la chienne primipare (accouchant pour la première fois) nerveuse. A ce stade les contractions sont imperceptibles pour l’œil humain, mais génèrent un changement d’attitude chez la chienne :



elle est agitée, inquiète, haletante, s’énerve, gratte le sol furieusement avec les antérieurs, se déplace en tous sens exagérémen

t.

En général la chienne refuse également de s’alimenter dans les heures précédant la mise-bas.